A special Black History Month feature, featuring a gripping sci-fi series, hip hop, and much more!
Une édition spéciale pour le mois de l’histoire des Noirs, avec une série sci-fi saisissante, un groupe hip hop, et bien plus!
Black Lightning
Par Magdalena Nitchi
Black Lightning nous délivre une première saison absolument électrisante. Puisant ses origines dans l’univers DC, cette série standalone s’écarte tout de fois du narratif créé par les comics au fil des ans, préférant plutôt s’en tenir à seulement quelques références tirées de ces derniers qui feront certainement plaisir aux connaisseurs. L’histoire suit Jefferson Pierce (Cress Williams), un ancien héros désormais devenu père, contribuant à la communauté d’une manière moins dangereuse. Cependant, lorsque la vie de sa fille Jennifer (China Anne McClain) est menacée par un gang de rue, Jefferson doit redevenir Black Lightning pour protéger sa famille.
Les cliffhangers parsemés à travers cette première saison nous incitent facilement à un visionnage en rafale. Avec les pouvoirs électriques de Pierce, chaque épisode nous promet des séquences bourrées en action et évidemment, des scènes de combats spectaculaires.
J’ai beaucoup apprécié les différents points de vue alternantes qu’offre la série. Bien qu’étant le protagoniste, Jefferson est loin d’être le seul, pourtant, à contribuer à l’avancement de l’histoire. En effet, beaucoup de scènes se font sans lui, préférant plutôt mettre l’accent sur les autres personnages de la série incluant sa famille, ses alliés et ses ennemis. Cette technique crée non seulement de la tension en donnant aux téléspectateurs un aperçu des actions de ses adversaires, mais elle donne aussi la chance de connaître la famille de Jefferson et de comprendre pourquoi il les aime autant.
J’ai particulièrement aimé les scènes incluant Anissa Pierce (Nafessa Williams), la fille aînée de Jefferson Pierce. Ses interactions avec d’autres personnes à travers la série apportent d’intéressantes conversations morales et éthiques sur le vigilantisme et sur la meilleure façon de lutter contre l’injustice. Avec de fortes convictions morales, Anissa endosse le rôle d’une militante qui n’a pas froid aux yeux. Pourtant, elle n’est pas seulement sérieuse; elle sait aussi s’amuser avec sa famille et sa petite amie. Williams balance brillament ces deux actes et j’espère sincèrement qu’il y aura une série dérivée consacrée à Anissa dans le futur.
Beasts Made of Night
By Catherine Hall
Beasts Made of Night, the first installment in a duology by Tochi Onyebuchi, is a Nigerian-inspired fantasy novel filled with dark magic and thrilling action. In the walled city of Kos, the aki, a group of outcast kids carry the weight of the world on their shoulders, quite literally, as they have the power to eat the sins of the rich and powerful.
The story follows Taj, a legendary figure among the aki, who call him Lightbringer and Sky-Fist. When an aki eats a sin-beast, tattoos appear on their skin that fade over time—but not for Taj. His skin is completely covered in the marks of other people’s sins. This sets him apart and makes the population even more fearful of him. As a result, Taj becomes a sympathetic character from the first chapter, and his struggles with class discrimination are highly evocative.
When Taj is called to eat a sin of a member of the royal family, he discovers that he has the power to command the sin-beast. Taj is thus forced to remain at the palace and is thrown into a world of political intrigue. Trapped between powerful mages, Taj uncovered a plot to train an army of aki to overthrow the monarchy. An atmosphere of intrigue reigns over the narrative, and while some of the characters feel undeveloped, Onyebuchi compensates by making it hard to decipher who can be trusted.
It takes some time to understand the mechanics of the world, and the terms used are somewhat confusing as they are barely explained. Still, it is worth pushing through as Onyebuchi creates a truly unique and fascinating magic system. From the moment Taj steps into the palace, the novel spirals toward a conclusion that, in many ways, is only a beginning, which has me running to get my hands on the next installment.
Splendor & Misery
By Chloë Zaffran
clipping. is an American experimental hip hop group composed of Daveed Diggs, rapper (of Hamilton: the musical and Puppy for Hannukah fame, among many other things), and the producers William Hutson and Jonathan Snipes. The album Splendor & Misery is a sci-fi retelling of the transatlantic slave trade. Set in Cargo 2331 in deep space, the protagonist is rebellious, broken, angry, but most of all lost, as he is the sole survivor of a mutiny. Throughout the album, the spiritual A Long Way Away is sung acappella, This spiritual song is the material for both the music itself, literally because it is sung through the album, and the narrative, the lyrics give voice to the protagonist who is unable to speak himself. This allows the contrast of soulful human laments with the mechanical and soulless mis-interpretations of machines and slave traders. The album offers a visceral experience in careless deep space, where one can be obliterated in seconds, or survive and find a better place. Daveed Diggs offers an ambitious and rich story that delves deep within the pain of intergenerational trauma and history of the survivors of the slave trade through Afro-futurism. Splendor & Misery is definitely a catch for those in want of a deep and complex piece of composition, both musical and lyrical.
The Girl with All the Gifts
Par Magdalena Nitchi
Doté d’une approche unique dans le genre du film de zombies, The Girl with All the Gifts (dir. Colm McCarthy) est une dystopie absolument brillante qui réinvente les rouages de l’histoire classique de la survie post-apocalyptique. The Girl with All the Gifts se distingue des autres du même genre en posant son intrigue une décennie suivant l’apocalypse, alors que la plupart de l’humanité est déjà anéantie. Dans l’espoir de survivre, les rares rescapés du cataclysme essaient alors de créer un remède contre l’infection, cette dernière véhiculé au moyen d’une infection fongique qui se propage par les fluides corporels.
Sans pour autant déprécier les nombreuses performances époustouflantes à travers le film, la prestation de Cennia Nanua dans le rôle de Melanie, une fille zombie de deuxième génération, m’a particulièrement marquée. Contrastant avec la première génération de zombies bestiaux et hurlants, Melanie est née avec le virus déjà présent dans son corps. Cette caractéristique unique lui permet de conserver son humanité, Mélanie étant toujours capable de communiquer, de penser et même d’aimer. L’émerveillement avec lequel Melanie explore le monde en dehors du laboratoire où les scientifiques la retenait captive est empreint d’une rare authenticité. L’intelligence, la compassion et l’innocence de Melanie contrastent avec les scènes dans lesquelles cette dernière se nourrit, rendent les moments où elle perd sa rationalité d’autant plus intenses et horrifiantes.
La bande sonore du film est absolument fantastique. La musique étrange et terrifiante jouant chaque fois que Mélanie mange des animaux encore vivants ou lorsque le groupe interagit avec des « hungries » – le terme utilisé pour les zombies – fit ma peau ramper. Un mélange de voix humaines, de sons environnants, et de la mélodie obsédante est utilisé pour les moments plus dramatiques du film.
The Girl with All the Gifts n’est pas fait pour les âmes sensibles. Contenant plusieurs scènes brutales d’attaques de zombies, le film ne lésine certainement pas sur la quantité d’hémoglobines. Abordant l’éthique de l’expérimentation sur les enfants zombies, le film n’est pas qu’une simple histoire de zombies, mais bien une profonde méditation sur la compassion et sur ce qui définit et constitue la conscience humaine. The Girl with All the Gifts est disponible en anglais sur Netflix et Amazon Prime.