The Blue Metropolis International Literary Festival is a veritable cultural powerhouse of Montreal. This highlight of the spring literary scene brings together many authors for scintillating discussions on a wide variety of topics, including philosophical approaches to creativity and pressing social issues. With its 27th edition wrapping up on April 27, now is the perfect time to take a look back at some of the major events of the past weekend and preview next year’s program.
Le Métropolis Bleu est un véritable pôle culturel montréalais. Ce festival littéraire international réunit des auteurs internationaux et des personnalités locales de renom pour des discussions passionnantes sur une grande variété de sujets, y compris des approches à la création littéraire et des questions sociales importantes. C’est un moment phare du printemps depuis plusieurs années. Sa 27e édition s’étant terminée le 27 avril, c’est le moment idéal pour jeter un coup d’œil aux événements majeurs de ce week-end et anticiper le programme de l’an prochain.
Environmentalism
This year’s key themes were “Time, The Tree, and The Page”. Hence, much of the programming focused on environmentalism and one’s understanding of nature.
The biggest event was the Blue Met’s Planet Literature Prize award ceremony, which took place on Saturday afternoon. The prize winner, Peter Wohlleben, author and director of Wohllebens Waldakademie (a sustainable forest academy in Germany), has worked for years to advocate for forest conservation and sustainable consumption. After receiving the prize, he was interviewed by Paul Kennedy, a host and broadcasting journalist who worked for the CBC and has been hosting interviews at the Blue Met every year since its creation. During their conversation, Wohlleben explained that certain phenomena, such as trees’ hibernation patterns, are poorly understood, and discussed the impact of cities and light pollution on forests. He also elaborated on some of his findings from his book, The Hidden Life of Trees: What They Feel, How They Communicate—Discoveries from A Secret World, and his experiences as an ecological activist. Whether or not you agree with his philosophy, his passion for preserving the Earth is undeniable, and he is well-deserving of this prize.

I also greatly enjoyed the panel “Forest Protection and Indigenous Vision: Converging?” in which he conversed with Niigaan Sinclair, an Anishinaabe author, activist, journalist, and professor, who offered a counterpoint to Wohlleben’s approach to forestry and the German’s relationship with nature. They also examined nuances in language between English and Anishinaabemowin, including how agency is given to natural objects. This led to a larger questioning of the differences between animism and anthropomorphization. Wohlleben has often relied on the latter approach in his work in order to elicit empathy for plant and animal species crucial to maintaining forests, something that is often sorely lacking. Sinclair, on the other hand, places his animist beliefs at the forefront and emphasizes the necessity of treating the natural world with agency rather than comparing it to humans. The conversation was a lively introduction to the discourses that surround our understanding of the dynamic between humanity and the environment.
Representation autochtone
L’un des aspects les plus importants pour moi lors des discussions sur la littérature, surtout lorsqu’il s’agit des œuvres canadiennes, est la prise en compte des perspectives autochtones. Outre l’intégration d’intervenants autochtones dans les discussions sur l’environnementalisme, plusieurs événements ont été consacrés plus spécifiquement à l’autochtonie.

Lors de la table ronde « Up and Down the Fast Red Road » le samedi soir, la poète Liliana Ancalao de la communauté Mapuche Ñamkulawen (et son interprète Flavia García), l’auteur Pikunis Stephen Graham Jones et Niigaan Sinclair du Peguis First Nation, se sont réunis pour discuter le patrimoine littéraire et la parole du territoire. Cet échange unique entre des créateurs autochtones répartis sur des milliers de kilomètres et deux continents a été un véritable plaisir. La table ronde a abordé la langue, le patrimoine et leurs parcours personnels en matière d’interaction avec leur culture — par exemple, comment, après que Ancalao ait commencé à apprendre sa langue maternelle, cela a façonné sa façon de penser et d’écrire de la poésie. Les conversations ont tourné fréquemment autour d’anecdotes humoristiques, et la synergie entre les invités a été incroyable, même s’ils venaient de se rencontrer au festival.

Outre les échanges culturels, le dimanche à midi, « L’ABC des littératures inuites contemporaines » a permis une exploration approfondie d’œuvres plus spécifiques. Nelly Duvicq, professeure de français et spécialiste de la littérature inuite, a accompagné un petit groupe d’auditeurs enthousiastes à travers l’évolution de la littérature inuite depuis ses origines dans la tradition orale et les revues des années 1960 et 1970, jusqu’à nos jours. Avec des photos, des enregistrements de chants de gorge, de la musique inuite contemporaine et une connaissance approfondie de l’ensemble de la production des auteurs inuits canadiens du siècle dernier, Duvicq a donné vie à la littérature inuite. Elle a également eu la gentillesse de fournir des marque-pages avec une liste de recommandations, afin que chaque membre du public puisse repartir avec des idées de lecture.
Author Interviews

On Saturday, by way of speculative fiction, the Blue Met offered a series of interviews with authors Coltrane Seesequasis, Pascale Lacelle, and Nell Pfeiffer. Although I had already interviewed Seesequasis to learn of his burgeoning wolf fantasy series and spoke to Pfeiffer about her young adult fantasy duology and newest book, I was still glad to see them in person. In particular, Seesequasis got the chance to expand on his world’s mythology and the pantheon of deities populating it, while Pfeiffer dove into how she develops her characters.

With two books in the Drowned Gods trilogy already under her belt and a place for the first book on the New York Times bestsellers list, Pascale Lacelle is on fire. Her thrilling dark academia novel, Curious Tides, and its sequel, the portal fantasy time-travel Stranger Skies, led to many questions regarding her world-building, character design and development, and what lies ahead for her series. Although the French Canadian primarily writes in English, the French version of Curious Tides was released last summer, leading to a multitude of questions in both English and French. Lacelle’s fascination with the uncanny and embedded narratives intrigues me, and I am curious to see where her eerie tales take us next.
All the interviews took place in a cozy, intimate space with couches for the authors, the host Elise Dubois, and the audience alike. Dubois, who later proceeded to host the book club, was excellent in her role. Her questions were engaging; the particular details she mentioned about each author showed a deep understanding of their œuvre and what elements of worldbuilding and character construction they would be most keen to expand upon. Her decision to break up the interview with questions from the audience throughout rather than at the end added to the relaxed atmosphere. All three of these authors have many more years of books ahead, and I will certainly keep my eye on them.
Club de lecture: Pages enchantées et évasion entre amis
Le merveilleux club de lecture « Pages enchantées et évasion entre amis » a été une occasion bienvenue de se détendre le samedi soir. Coltrane Seesequasis, Pascale Lacelle et Nell Pfeiffer se sont tous réunis avec Élise Dubois pour une table ronde. Autour d’un verre d’eau et d’un goûter, une vingtaine d’invités ont eu une discussion informelle sur les livres et les habitudes de lecture.

Bien que la majorité de la table ronde se soit déroulée en français, les recommandations de livres et les remarques en anglais ont été les bienvenues. Entre des questions classiques comme « Quel livre emporteriez-vous sur une île déserte ? » et des questions plus controversées comme « Annotez-vous vos livres ? », tout le monde a ri et griffonné des recommandations tout au long de l’heure. Les auteurs ont répondu à chaque question en premier, mais tous ceux qui le souhaitaient ont eu la possibilité de s’exprimer. Même si la table ronde ait été principalement axée sur la littérature de l’imaginaire, les réponses, tant documentaires que fictionnelles, ont croisé les genres d’une manière très appréciée. Avec plusieurs visiteurs internationaux, la diversité littéraire des recommandations était également présente, ce que j’ai beaucoup apprécié. Après tout, rien ne met mieux en lumière vos propres angles morts que d’entendre les points de vue d’un grand groupe de personnes sur une passion commune.
Le retour de Wollstonecraft
Tard samedi soir, la dramaturge Sarah Berthiaume a retrouvé la troupe originale qui avait interprété sa pièce Wollstonecraft pour une lecture théâtrale d’un soir. Cette pièce de théâtre absolument captivante a été un coup de cœur surprenant pour moi.

L’œuvre de Berthiaume, qui est ironiquement en partie un méta-commentaire sur l’acte de création littéraire lui-même, est absolument magnifique. En reliant l’histoire de Frankenstein, la vie réelle de Mary Shelley et la situation de vie au Québec au cœur de la pandémie, elle tisse habilement un récit qui évoque avec force la fiction gothique du passé, tout en se tournant vers la dystopie du futur. Dans ce monde, Marie — qui utilise son nom de famille Wollstonecraft — est une écrivaine québecoise de 39 ans qui a perdu son inspiration après avoir été constamment critiquée pour son livre, qu’on décrit comme anti-féministe. Aujourd’hui, elle ne désire qu’un enfant, mais elle est confrontée à de multiples fausses couches. Après une dispute avec son partenaire, Perceval Shelley, elle finit par se tourner vers une imprimante 3D offerte par Clare, son amie femme d’affaires prospère, et se lance dans un acte de création macabre d’une ampleur inédite. Avec des intrigues secondaires sur le changement climatique et l’intelligence artificielle ─ qui commencent à devenir terriblement prémonitoires ─ et un noyau émotionnel puissant, Berthiaume a créé un spectacle magnifique qui m’a complètement captivé.

Les personnages de Claire (Ariane Castellanos), Perceval (Jean-Christophe Leblanc) et la titulaire Marie (Ève Pressault) étaient si vivants qu’on aurait dit que ces acteurs étaient nés pour jouer ces rôles. À la lecture, même s’ils regardaient la foule, leurs expressions s’adaptaient parfaitement aux dialogues des autres. Ils ont véritablement saisi le pathos de ces personnages, et l’émotion brute de leurs voix m’a captivé. Avec Berthiaume lisant les didascalies, et une bande sonore intense faite de musique étrange et de cris de machines inquiétants, le spectacle a pris véritablement vie ─ une vie morte-vivante qui a tenu à la gorge toutes les âmes qui en ont été témoins et a étranglé nos émotions jusqu’à sa fin explosive. Je ne décris pas souvent les spectacles de cette façon, mais voir Wollstonecraft fut une véritable expérience religieuse. Je peux seulement imaginer la puissance du spectacle original présenté sur scène.
Si vous ne pouvez pas voir le spectacle, je vous recommande vivement de lire la version écrite de la pièce. Ce n’est peut-être pas la même chose, mais l’histoire est suffisamment forte pour être considérée comme une version moderne de Frankenstein que j’approuve sans réserve.
Cette année, le Metropolis Bleu a été un véritable paradis pour moi. J’ai pu assister à de nombreux événements formidables, rencontrer plusieurs nouveaux auteurs et renouer avec des visages familiers. Avec tout pour répondre à tous mes centres d’intérêt littéraires, je me suis sentie pleinement comblée à la fin de la journée du dimanche. Si vous ne suivez pas encore le festival Metropolis Bleu de l’année prochaine, il est temps de le faire ! Avec une liste d’invités prestigieux, des événements individuels en ligne et en librairie dès le début du mois d’avril et une variété d’événements gratuits et payants disponibles sur place, même sans un pass pour tout le week-end, de nombreuses options s’offrent pour profiter du festival. Malgré la présence de plusieurs auteurs internationaux et d’invités prestigieux, le festival reste intime et convivial.
This year’s Blue Metropolis was a paradise for me. I attended so many wonderful events, met numerous new authors, and also reconnected with a few familiar faces. With something to speak to all my literary interests, I felt completely fulfilled by the end of Sunday. If you aren’t already keeping an eye out for the Blue Metropolis festival next year, then it’s time to start! You don’t even need to buy a weekend pass in order to enjoy some of the many delightful events on offer: on top of individual events both online and in bookstores (beginning earlier in April), and a variety of free and paid events are available on-site. Despite the fact that the festival is attended by many international authors and A-list names alike, it still manages to feel intimate and welcoming for all those who attend.