Rebuilding Tomorrow

By Magdalena Nitchi

Have you ever wondered what life might be like if societies were created with accessibility in mind? After the release of the post-apocalyptic collection Defying Doomsday with Twelfth Planet Press, Tsana Dolichva returned to edit Rebuilding Tomorrow. Each of the 15 works of this anthology features disabled protagonists who must navigate a post-post-apocalyptic world which, as it is slowly rebuilt, must seek to answer this question of accessibility.

The anthology showcases a wide variety of disabilities, including neurodivergence, Crohn’s, and paraplegia. It also embraces the discussion of disability through the lens of ethnicity. For example, Bogi Takács’ “The 1st Interspecies Solidarity Fair” is set in what remains of the city of Győr, Hungary. Takács explores the social ostracism currently faced by disabled Hungarians, while also delving into the practical issues of living with dyspraxia in a world with crumbling infrastructure.

My favourite piece of the collection is Octavia Cade’s “The Science of Pacific Apocalypse,” which is formatted as a 10-year retrospective issue of a scientific journal focused on its founding by Anna. Even with a screen reader, Anna, a blind woman interested in ecology, finds printed university journals inaccessible. She thus proposes a new method of academic publishing: an audio journal in which scientists in fieldwork positions across the Pacific can share their work. This radical re-imagining of academic publishing not only makes the research more accessible but also allows for a valuable social connection that all of the scientists have been missing. One of the best parts of this story is that while Anna founded the journal, she does not tell its story alone: many members of the community she has created speak up as well. Cade frankly portrays these scientists’ mourning for loved ones, the mental health struggles that come with living in isolation, and the continual process of creating accessible work. Yet, a sprinkling of humour keeps the story feeling light throughout.

Given our current political climate, I’ve found myself gravitating toward stories that aspire to a brighter future, and this anthology is just that, showing how in the face of tragedy, we will always have the chance to rebuild—and to rebuild better. Rebuilding Tomorrow is a testament to the fact that people with disabilities are not simply background noise in our future; rather, they will always form an essential part of society’s story. 

Monstress T03: Erreur Fatale

Par Magdalena Nitchi

Pendant le mois de la fierté des personnes handicapées, je veux souligner une de mes séries de bandes dessinées préférées : Monstress, écrite par Marjorie Liu et illustrée par Sana Takeda. L’histoire suit Maika Demi-Loup, qui a perdu un bras, et explore en profondeur son traumatisme et son enfance en tant que réfugiée de guerre affamée.

Ayant déjà discuté en détail des tomes un et deux de ce monde fantastique, je vais plonger directement dans l’intrigue du troisième volume. Dans Erreur Fatale, Maika, Kippa et Ren se rendent à Pontus, une cité surnaturelle semi-protégée qui abrite un grand camp de réfugiés. Bien qu’ils y soient temporairement hébergés, la paix ne durera pas longtemps pour eux. Aucune déclaration officielle n’a été faite, mais la guerre se prépare, et des groupes d’humains et d’arcaniques (une race ancienne d’hybrides humains et autres possédant des pouvoirs magiques), chacun avec ses propres intérêts, en veulent à Maika et au pouvoir dans son sang, hérité de la Shaman-Empress. À moins que Maika ne collabore avec Zinn, l’entité surnaturelle enfermée en elle, pour réactiver le bouclier de Pontus, elle risque un nouveau massacre de son peuple.

L’intrigue de ce troisième tome est bien plus complexe que celle des deux premiers volumes. Le nombre croissant de perspectives que Liu alterne pour raconter son histoire peut mener à la confusion. Bien qu’elle développe la dynamique entre certains groupes de créatures de ce monde, de nombreuses questions restent sans réponse, et j’espère qu’une version plus claire (même si elle est subtilement biaisée par le point de vue d’un personnage) se dévoilera dans les prochains volumes. Cependant, le suspense de cette BD m’a quand même fait dévorer chaque page avec impatience.

L’art de Takeda atteint un niveau inégalé dans ce volume. Les illustrations de Pontus, une cité où se rencontrent des êtres de multiples fois et espèces, sont saisissantes. L’étrangeté des Dieux anciens et des monstres comme Zinn est encore plus intense qu’auparavant, et l’horreur psychologique et physique qu’ils véhiculent est d’une vivacité à glacer le sang. L’horreur corporelle et les images graphiques de guerre sont intenses dans ce troisième livre, donc si vous avez l’estomac fragile, soyez prévenu(e)s.

Monstress est une épopée steampunk dark fantasy magnifique, qui continue encore (avec 55 numéros déjà), et j’ai hâte de voir où l’histoire me mènera.

La petite sirène

Par Clarence Robitaille

Aider les personnes en situation de handicap est une chose. Prétendre les aider alors qu’on leur met des bâtons dans les roues ou qu’on ne se rend pas au bout de l’aide qu’on peut leur apporter est une autre chose. Dans son roman La petite sirène, Sylvain Johnson met en scène des personnages handicapés négligés, maltraités et utilisés par le système autant que par les particuliers. 

Le lecteur suit d’abord l’histoire d’Angela, une jeune femme née avec la sirénomélie. C’est un syndrome qui se caractérise par une fusion des membres inférieurs qui leur donne une apparence similaire à celle d’une queue de poisson. Abandonnée à sa naissance en 1999, elle passe sa vie dans une fête foraine aux allures de freak show où elle est exploitée et abusée par le patron et bon nombre de clients. De plus, à chaque fois qu’elle essaie de s’enfuir de sa misère, elle se heurte à la cruauté du monde qui l’entoure.

Angela fait la connaissance de Rose. Cette dernière est la seule survivante d’une famille de personnes de petites tailles qui gagnaient très bien leur vie comme forains en exploitant leur différence. Du moins, c’était le cas jusqu’à ce que le gouvernement décide de mettre la clé sous la porte de leur attraction. Ne connaissant rien d’autre que son numéro et complètement délaissée par le gouvernement qui ne lui a offert aucune compensation, la famille s’est retrouvée ruinée et détruite.

Sylvain Johnson soulève un point très important. Les lois ne peuvent pas être uniquement des grandes phrases ; elles touchent les individus. Angela est l’exemple d’une personne que le système légal n’a jamais aidé. Rose est celui de quelqu’un que ce même système a fait semblant d’aider. Les lois sont nécessaires pour qu’une société fonctionne. Malheureusement, ceux qui les créent oublient souvent qu’elles touchent de vraies personnes et que, pour qu’elles soient efficaces, il faut aider ceux dont la vie en sera affectée.