Le vendredi 21 novembre, pendant le Salon du Livre de Montréal, a eu lieu la remise du Prix des Horizons imaginaires. Le public était davantage au rendez-vous pour la dixième édition de l’événement. Les sièges disposés dans l’Agora du salon étaient presque tous comblés. Une grande partie du jury était présente dans les gradins. 

© Éditions Héliotrope

Cette année, c’est Kev Lambert qui a remporté le Prix des Horizons imaginaires avec son roman Les sentiers de neige publié en 2024 aux Éditions Héliotrope.

Ce roman qui verse dans le fantastique avec plusieurs références à la pop-culture met en scène deux cousins, Zoey et Émie-Anne, qui tentent d’échapper à la réalité de leur environnement conservateur en imaginant des mondes lointains et des quêtes épiques. C’est notamment pendant une fête familiale de Noël auquel ni l’un ni l’autre n’ont envie d’assister que les deux enfants (âgés respectivement de huit et neuf ans) se créent une intrigue en utilisant les invités. C’est grâce à ces fantasmes que le texte de fin de l’enfance tombe dans le fantastique. Le roman de Kev Lambert s’inscrit dans l’actualité en abordant des thèmes comme le conservatisme, la pression familiale et la perte d’innocence.

Ce sont la grande humanité et la grande sincérité qui se dégagent du texte ainsi que la finesse du tissage entre le réel et l’imaginaire que le jury, composé d’étudiants de niveau collégial, a décidé de récompenser. En plus du traditionnel trophée fait à partir de matériaux recyclés conçu par Karl Dupéré-Richer, Kev Lambert a reçu une bourse de 1000 $. 

Parmi les autres finalistes se trouvait Judy Quinn avec son roman dystopique L’étoile de la montagne. Ce récit raconté à l’envers retrace l’histoire d’une mère et sa fille qui tente de trouver leur place et de survivre dans un monde sans frontière qui semble hors de temps.

Le roman de science-fiction absurde Porter le masque de Paul Serge Forest était également en finale. Cette histoire met en scène des personnages déjantés, dont un médecin et un gestionnaire, dans un contexte de pandémie qui rappelle celle du COVID-19, mélangeant la lucidité avec l’ambiance carnavalesque.

Après la remise du prix, l’une des membres du jury est montée sur scène pour féliciter personnellement Kev Lambert pour sa victoire. Elle a souligné que c’était, entre autres, la facilité avec laquelle les lecteurs peuvent s’identifier aux protagonistes du roman Les sentiers de neige qui a fait pencher l’opinion des étudiants en faveur de ce texte. C’est avec grand plaisir que l’auteur a accepté le prix en remerciant spécifiquement les membres du jury pour leur soutien.