A Spindle Splintered

Par Catherine Hall

ll était une fois, une princesse qui se piqua le doigt sur un rouet. Non, pas dans la version d’Alix E. Harrow—du moins, pas de la manière dont on s’attend de ce célèbre conte de fées. A Spindle Splintered par Alix E. Harrow est une réinterprétation intéressante de la célèbre histoire de La Belle au bois dormant. Présenté sous la forme d’un roman fantasy, ce dernier accorde à ses personnages féminins un plus grand contrôle sur leur histoire.

Le roman suit Zinnia Gray, la protagoniste, qui souffre d’une rare maladie génétique causée par un accident industriel survenu avant sa naissance. Jusqu’à présent, aucune personne atteinte de cette maladie n’a survécu au-delà de leur 22e anniversaire. Il n’est donc pas surprenant que Zinnia ait développé une obsession pour le conte de la Belle au bois dormant; elle se sent également prise au piège, sachant que le temps lui est compté et qu’elle ne peut rien faire pour empêcher sa maladie—une malédiction, en réalité—de lui ôter la vie. À son 21e anniversaire, Zinnia se pique le doigt sur un rouet pendant une fête centrée sur la Belle au bois dormant et se retrouve transportée dans un monde de contes de fées.

A Spindle Splintered se révèle être un conte magique rempli d’humour, de personnages attachants, et d’une histoire d’amour saphique! Riche en intertextualité, ce roman est aussi préoccupé par la question de l’origine des contes de fées et de la relation entre les différentes versions, rendant ce dernier d’autant plus fascinant. À la fois un hommage et une critique affectueuse des contes de fées, A Spindle Splintered nous fait croire en la magie une fois de plus.

Dawn

Par Magdalena Nitchi

Ce mois-ci, je retourne à l’une des meilleures auteures de science-fiction du 20e siècle : Octavia E. Butler. Dawn, la première entrée de sa trilogie Xenogenesis, est une lecture réellement envoûtante.

L’intrigue de Dawn suit Lilith Iyapo, une femme prisonnière d’un ravisseur inconnu à la suite d’une guerre nucléaire ayant dévastée la Terre. Après des années d’isolement, Lilith rencontre enfin son mystérieux geôlier et découvre qu’il n’est pas humain. Il provient en réalité d’une race extraterrestre, les apparemment bienveillants Oankali, qui ont emmené les humains survivants sur leur vaisseau spatial pour les sauver de l’extinction. Cependant, les Oankali ne sont pas dénuées d’intérêts personnels : ils veulent restaurer la Terre, mais à la seule condition d’un  troc génétique avec les humains. Lilith est l’un des premiers humains « éveillés » pour ce processus. L’hybridation inter-espèce permettra aux Oankali d’améliorer la génétique de leur espèce, au détriment de la perte identitaire de l’espèce humaine.

Butler traite de nombreux thèmes difficiles dans ce roman, avec plusieurs scènes portant sur la consommation de drogue non-consensuelle et l’agression sexuelle. On y retrouve également des allusions d’esclavage chez les Oankali, ces derniers étant fortement dépendants de leur vaisseau spatial et obsédés par le commerce des corps et les manipulations génétiques. Le sujet du consentement est aussi abordé à travers la relation entre Lilith et les Oankali, ces derniers refusant de lui divulguer toute la vérité sur les opérations qui sont effectuées sur elle.

Pourtant, ces thèmes lourds ne font que rendre le livre plus intéressant. Je suis vraiment impressionnée par la capacité de Butler à gérer tant d’éléments complexes. Il est clair que l’auteure a beaucoup réfléchi sur la construction de ce monde. Comme Lilith, je me suis retrouvée étrangement attirée par les Oankali. Malgré leur comportement répugnant, leur valorisation de la vie par-dessus tout est touchante, et l’approche de quelques Oankali envers les humains est tendre, bien que parfois erronée.Je recommande fortement de lire Dawn, et je lirai le reste de la série dès que j’aurai le temps!

The Last of Us Part II (Naughty Dog)

By Olivia Shan

The sequel of the apocalyptic video game franchise The Last of Us (2013) was released in 2020, during the height of the COVID-19 outbreak. Though lauded by most critics and even winning Game of the Year, The Last of Us II has undoubtedly remained one of the most divisive blockbuster games of the past few years. Now, finally having played The Last of Us II, I feel both the nostalgia of having enjoyed the first installment almost a decade ago, and the nostalgia of having lived in a pre-pandemic world. 

The Last of Us II revisits the first game’s beloved protagonists following an extended time skip. After fighting tooth and nail, Ellie and her guardian Joel are now comfortably integrated in a new settlement founded by other survivors of the Cordyceps outbreak. Though the player feels an unexplained conflict at the center of their now-tense relationship, it initially seems that they have simply drifted apart with time. In contrast to Joel’s gradual reclusion, Ellie has found herself new people to be close to, including her girlfriend Dina.

Mere hours into the new game, a shocking twist annihilates any plot expectations that many fans might hold from the sequel they’ve been eagerly awaiting. It can be difficult to move past one’s emotional response to the death of a beloved character, but this is the narrative gamble on which the sequel hinges. Though this decision was unpopular and quite controversial with some, I found it to be the basis for one of the most unique second playthroughs I’ve ever experienced.

It is perhaps only on a repeat playthrough that one is able to appreciate all of the hard work the developers have put into how the game looks, sounds, and feels. The first Last of Us received well-deserved praise for its fluid game mechanisms, beautiful graphics, and evocative scenery and soundtrack. There is no question that The Last of Us II is not only just as accomplished, but achieves a standard that is leagues above its own predecessor.

With some emotional distance, the story too can take on a different light. Following the brutal plot twist, the player, like the remaining cast of characters, is keenly aware of that major character’s absence, and must process that death in real time. Beyond a simple revenge narrative, the story ultimately reveals itself to be one about empathy and the forgiveness we need to find in ourselves to heal from seismic losses. In a time where we have to reckon with our own grief and despair on a regular basis, The Last of Us II is the ultimate catharsis.