Les Gardiens de la Galaxie Vol. 3

Par Samuel Jean

Le dernier film Marvel est enfin ici ! La nouvelle aventure solo des Gardiens nous arrive après certaines mésaventures qui pourraient rendre craintifs. Malgré ma connaissance très limité des films du MCU (que je n’apprécie pas particulièrement, je dois l’avouer) et le doute au cœur, le film m’a très effectivement cueillis pendant ces quasi trois heures. Passé les premières minutes conventionnelles pour un Marvel, Les Gardiens de la Galaxie Vol.3 offre un divertissement maîtrisé, engagé et sacrément généreux !

Alors que l’équipe essaie tant bien que mal de se remettre de l’amnésie de Gamora, une tentative d’enlèvement sur Rocket Raccoon perturbe les douleurs. Les Gardiens s’engagent dans une course contre-la-montre pour sauver leur ami d’une impasse mortelle. S’en suit une descente dans la cruauté animale, le complexe de Dieu (encore), et quelques beaux messages d’espoir.

Le film est une réussite époustouflante et burnée ! Un film de divertissement pur : du plaisir dans les yeux, les oreilles et le cœur pendant un quasi trois heures assez bien géré. Rocket Raccoon est présenté comme l’un des personnages les plus importants de la franchise, rejoignant son instar des comics et délaissant enfin StarLord qui s’était assez rapidement trouvé trop unidimensionnel pour être un protagoniste intéressant. James Gunn fait l’excellent choix de le placer au même niveau que les autres gardiens, occupant sa place de ressort comique lourdaud à la perfection aux côtés des autres personnages. 

Le film clôt bien la franchise avec un véritable climax généreux et satisfaisant. James Gunn y est plus libre que jamais (pour une production Marvel/Disney), y allant de ses références personnelles, de son amour pour le cinéma d’horreur, d’ambiances léchées, d’actions explosives et de musiques à gogo. Les blagues n’y sont pas lourdes comme dans certaines autres productions du studio, les tensions sont bien établies et le message proanimal fait brailler même les plus sceptiques comme moi.

Alien: Revival

Par Magdalena Nitchi

Alien: Revival, deuxième volume d’une série qui rassemble des bandes dessinées Marvel récentes basées sur la franchise de science-fiction classique, est un merveilleux roman graphique. Revival est l’histoire des « Spinners », des colons très religieux qui terraforment une planète. Malheureusement, une navette cargo amène les « chiens de perdition », des Xénomorphes prêts à transformer ce paradis en enfer pour les colons.

En tant qu’admiratrice de la série Alien, j’ai été vraiment impressionnée par cette bande dessinée. Les visuels de Salvador Larroca sont géniaux et donnent vie aux Xénomorphes de manière viscérale. En contraste avec l’esthétique industrielle crasseuse des films, le mélange des Xénomorphes avec les images rurales de Revival engendre de nouvelles types de terreur. Bien que la bande dessinée soit intense, la violence a une raison d’être, et atteint un point culminant explosif lorsque les personnages principaux sont obligés d’affronter un repaire plein d’extraterrestres.

La protagoniste de l’histoire, Jane, m’est apparue sympathique dès son introduction. Après avoir guidé son troupeau de Spinners pendant plusieurs décennies, Jane est en train de mourir d’une maladie rare et elle ne peut pas recevoir de soins médicaux. Elle doit néanmoins essayer de mener ses Spinners en sécurité, tout en faisant face au sabotage au sein de son groupe. Les créateurs, Larroca et Johnson, incluent la diversité sans en faire un grand spectacle, car Jane est une femme autochtone. Le fait qu’elle ne nomme jamais la tribu dont elle fait partie est logique, compte tenu du contexte de l’histoire : non seulement elle s’est convertie à une nouvelle religion, mais elle a quitté la Terre. Sa mentalité et son approche reflètent encore plusieurs croyances autochtones Nord-Américaines, qui s’intègrent parfaitement dans le récit. Le handicap de Jane est également bien géré; bien qu’il s’agisse d’un point d’intrigue et joue un rôle important dans l’histoire, Jane n’est ni une victime ni un héros exceptionnel capable de surmonter son handicap : elle est simplement une personne qui lutte pour survivre et protéger sa communauté bien-aimée.

En somme, Alien: Revival est un excellent roman graphique d’horreur science-fiction avec des personnages convaincants. Une bande dessinée avec un si beau style artistique qui s’appuie sur la franchise mère avec succès est une trouvaille rare.

Pacific Rim

By Fred Azeredo

Few cinematic experiences can equal a well-done mainstream action blockbuster. The genre conventions have been done to death precisely because they work so well when done properly. Case in point: Pacific Rim, Guillermo del Toro’s exhilarating 2013 passion project about giant robots punching giant monsters in the face (and sometimes shooting them with plasma cannons). If there exists a more efficient, well-constructed, and outright fun two hours and ten minutes of kaiju-massacring, I don’t know of it. 

Unlike the Michael Bays of this world, del Toro knows full well that the shiniest pyrotechnics mean nothing without an emotional kick to propel them forward. The film cleverly makes the story’s interpersonal drama integral to the business of battling those pesky monsters: the ‘jaeger’ mecha must be psychically operated by two pilots, as the neural load is too great for any one human to handle. Consequently, the pilots must mind meld and bond on the deepest levels to work together. It’s a terrific spin on the usual Evangelion formula of dramatizing mecha pilots’ lives, allowing for a surprisingly profound exploration of the two protagonists’ respective traumas. 

This effective character work sets up what we all really came to see: the spectacular action sequences, which stand up surprisingly well despite relying on decade-old CGI. The film’s best mecha action takes some time to arrive, but it more than makes up for the wait when it does. The collateral-damage-fest Hong Kong battle must be seen to be believed. Del Toro, responsible for prestige classics like Pan’s Labyrinth and The Shape of Water, proves himself a more than capable action director. Crucially, he is never so caught up in his fireworks that he lets us forget the people involved. Whether in the cockpit or back in mission control, the human stakes always feel real.

Pacific Rim delivers pretty much everything you could want in a blockbuster movie. Not all these elements are particularly well-developed, but the film hardly pretends otherwise. It’s a mecha movie, after all—the mere presence of credible human stakes is already a welcome surprise. When said human stakes underlie and augment the already excellent fight sequences, then you know you have something truly special on your hands.