Par Daphnée Lopresti et Sabina Roman

 

Nous poursuivons aujourd’hui notre série d’entretiens avec des auteurs du milieu de la SFFQ, qui ont accepté de répondre à nos questions afin de rendre compte du rôle important que Joël Champetier a joué auprès d’eux et de nombreux collègues écrivains!

 

Après un article, paru hier, où il est question de l’univers de Contremont et des romans de fantasy de Joël Champetier, nous restons dans ce genre en compagnie de l’auteure Héloïse Côté, qui l’explore aussi, à sa manière. Elle nous a notamment permis d’en apprendre davantage sur l’influence que Joël Champetier a eue dans l’écriture de son roman La tueuse de dragons, qui était finaliste au Prix des Horizons imaginaires l’an dernier!

 

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots pour ceux et celles qui, parmi nos lecteurs, ne vous connaissent pas déjà?

 

Je m’appelle Héloïse Côté. Je suis auteure de neuf romans de fantasy publiés aux éditions Alire. Parmi ceux-ci, La tueuse de dragons s’est grandement amélioré grâce aux commentaires de Joël Champetier, qui a agi à titre de directeur littéraire.

 

Crédit photo : Kathleen Bédard

 

Dans quel contexte avez-vous rencontré Joël Champetier la première fois ?

 

J’ai rencontré Joël Champetier pour la première fois en 2004, au Congrès Boréal, le congrès littéraire de science-fiction, de fantastique et de fantasy. C’est également là que j’ai fait connaissance avec bon nombre d’auteurs et d’auteures de science-fiction, de fantastique et de fantasy du Québec et du Canada. Je n’étais alors qu’une toute jeune auteure qui venait de publier son premier roman et qui ne connaissait absolument rien à ce milieu. Je ne garde pas un souvenir très clair de notre première rencontre. Par contre, à partir du moment où Jean Pettigrew, de chez Alire, nous a associés pour que nous travaillions ensemble sur La Tueuse de dragons, j’ai eu l’occasion de découvrir un homme drôle, généreux, chaleureux… et impitoyable lorsqu’il fallait débusquer des scènes qui ne fonctionnaient pas dans mon manuscrit. Grâce à ses commentaires, je me suis beaucoup améliorée sur le plan de l’écriture de dialogues et sur celui de la création de personnages. Comme bon nombre de jeunes auteurs, je lui dois beaucoup… Je lui dois même, d’une certaine façon, la création de mon dernier roman, Les monstres intérieurs, puisque c’est lui, le premier, qui m’a dit : « Tu vas donner une suite à La tueuse de dragons, n’est-ce pas ? » Ce n’était pas du tout dans mes plans, mais à partir du moment où il a planté la graine, je me suis mise à réfléchir à une suite possible à mon roman… ce qui a donné lieu, en 2016, à la publication des Monstres intérieurs.

 

Cela dit, nos contacts ne se sont pas limités à la direction littéraire : au fil des ans, après le travail de direction littéraire sur La tueuse de dragons, nous avons eu l’occasion de nous revoir dans les salons du livre et au Congrès Boréal et de participer ensemble à une rencontre scolaire à Repentigny. Je garde beaucoup de bons souvenirs de nos discussions, Joël étant un excellent lecteur qui savait critiquer les livres avec un bel humour.

 

Crédit : Grégory Fromenteau

 

Comment décririez-vous l’influence de Joël Champetier sur le milieu littéraire québécois ? On nous parle souvent de sa grande générosité et de son ouverture envers les jeunes auteurs ; en quoi cela a-t-il contribué à l’essor de la littérature d’ici ?

 

Avec sa grande disponibilité, sa gentillesse et son souci d’aider, Joël a assurément contribué à donner des ailes à plusieurs jeunes aspirants auteurs. Plusieurs plumes talentueuses ont progressé sous sa direction, que ce soit à travers les programmes de mentorat de l’Union des écrivains du Québec ou par l’entremise de Solaris.

 

Laquelle des qualités de Joël Champetier devrait-on le plus se rappeler et perpétuer dans la prochaine génération d’auteurs, selon vous ?

 

Sa générosité, sa disponibilité et son œil critique : ces trois qualités, la prochaine génération d’auteurs devrait les posséder pour éventuellement former à son tour une autre génération.

 

 

Quelle œuvre de Joël Champetier recommanderiez-vous le plus à un nouveau lecteur, en particulier à un cégépien ?

 

Sans doute Le voleur des steppes, qui rend justice, selon moi, à tout ce qu’est Joël comme auteur : son humour, sa belle plume, son imagination et sa capacité à camper des personnages colorés.

 

Crédit : Grégory Fromenteau

 

Révision : Mathieu Lauzon-Dicso