Par collectif

 

Plus tôt aujourd’hui, lors de sa conférence de presse, la programmation de la 21e édition du Festival Fantasia était dévoilée. Cette année, le festival se tiendra du 13 juillet au 2 août, essentiellement dans des salles de l’Université Concordia, ainsi qu’à la Cinémathèque québécoise et au Musée McCord. Événement incontournable des cultures de l’imaginaire, le festival proposera une riche programmation de plus de 150 longs-métrages et 300 courts-métrages provenant d’un peu partout dans le monde : États-Unis, Japon, Corée, Turquie, France, et plus encore, sans oublier un important volet québécois, notamment dans le cadre des Fantastiques week-ends du cinéma québécois !

 

Que vous soyez des habitués du festival ou que vous n’y ayez jamais mis les pieds, que vous ne juriez que pour le cinéma populaire ou plutôt pour les films d’auteur, sachez qu’au Festival Fantasia, on trouve de tout pour tout le monde : des films de science-fiction, de fantastique et d’horreur destinés aux initiés, des suggestions inusitées qui jouent avec sur les frontières des genres pour les curieux et les adeptes de cinéma indépendant et engagé, le tout dans une ambiance festive et rassembleuse. Mais pour mieux vous y retrouver et pour vous permettre de profiter de votre précieux temps durant vos vacances estivales, deux apprentis rédacteurs des Horizons imaginaires, Adrien et Sabina, vous proposent quelques projections qui leur sont tombées dans l’œil et qu’eux-mêmes ont bien envie d’aller voir. Leurs choix devraient vous intéresser, en particulier si vous consultez nos articles parce que vous êtes vous aussi attirés par les genres de l’imaginaire !

Crédit photo : Sabina Roman

 

Comme la programmation du festival est particulièrement riche et qu’elle se décline en de nombreux volets, en voici quelques-uns qui nous interpellent et sur lesquels nous aimerions attirer votre attention :

 

Compétition Cheval noir 

 

Si vous n’avez qu’un film à voir durant toute la durée du festival, ceux de cette sélection sont reconnus comme des chefs-d’œuvre incontournables, qui sauront vous surprendre et vous satisfaire, peu importe vos attentes ! De Corée du Sud, A Day propose une histoire qui tourne (littéralement) autour d’une boucle temporelle aux tragiques ramifications familiales, dans laquelle se retrouvent prisonniers et liés Jun-young et Min-chul, un chirurgien et un ambulancier : bref, on revisite ici le thème du Jour de la marmotte dans un récit à l’implacable cruauté. Jouant aussi avec le thème du temps, Origami de Patrick Demers, dont il s’agira de la première mondiale, met en scène un artiste qui semble avoir la capacité de plier le temps et qui tentera de s’en servir pour éviter un drame familial, le tout dans une trame qui se joue de la lucidité et de la folie, du passé, du présent et des futurs possibles. Avec Jojo’s Bizarre Adventure : Diamond is Unbreakable, le Japonais Takashi Miike a adapté en images réelles – et hautes en couleur – une série culte de mangas, qui nous invite à suivre Koichi, un jeune étudiant nouvellement arrivé dans la paisible ville de Morioh, où il se retrouve mêlé aux sordides histoires d’un tueur sanguinaire qui abuse de ses pouvoirs surnaturels ; heureusement, Koichi est entouré de nouveaux alliés et, faut-il le dire, possède lui aussi des dons magiques…

 

Camera Lucida et Action

 

La catégorie Camera Lucida attire notre regard par son originalité : elle présente une sélection de films qui sont à la limite de l’imaginaire et qui font appel à la réflexion intellectuelle des spectateurs. De la liste, on propose A Ghost Story du réalisateur américain David Lowery, qui travaille encore une fois avec Cassey Affleck et Rooney Mara, le couple fusionnel vu précédemment dans Ain’t them Bodies Saints. Le résultat de cette collaboration ? Un film métaphysique et métaphorique qui traite élégamment de la perte d’un être cher. The Laplace’s Demon, un film du réalisateur italien Giordano Giulivi, se base quant à lui sur les lois de la physique et de la probabilité pour raconter une histoire bien mystérieuse : des mathématiciens découvrent une manière certaine de prédire l’avenir à travers les règles de la probabilité, mais ils ne peuvent prédire l’horreur qui les attend dans le sombre manoir où ils sont invités. Ce film nous intéresse grâce à son style unique, qui pastiche les films noirs d’autrefois, autant visuellement que narrativement. Parmi les titres québécois de cette sélection, Le problème d’infiltration ressort du lot. Présenté en clôture du festival, ce film de Robert Morin, qui met en vedette Christian Bégin dans le rôle d’un chirurgien esthétique dont la vie s’écroule sur fond d’hallucinations, hypnotise et dérange à la fois.

 

Heureusement, pour ceux qui préfèrent se reposer les neurones le temps d’un film et profiter d’un divertissement plus « léger », le volet Action! propose plusieurs films d’actions et de combat, pour la plupart dans des cadres réalistes. On se doit toutefois de mentionner la projection de la version remastérisée d’un grand classique de la science-fiction, soit de Terminator 2 : Judgement Day  de James Cameron, le tout dans une version restaurée en 3D !

 

Crédit photo : Sabina Roman

 

Axis

 

La section Axis regroupe de nombreux longs et courts métrages issus du merveilleux monde de l’animé. Napping Princess de Kenji Kamiyama nous fait découvrir une jeune fille qui rêve d’être une princesse dans un monde merveilleux, mais qui, dans le monde « réel », est la fille d’un homme d’affaires malhonnête. Dans un cadre plus militaire, Genocidal Organ de Shukou Murase est un récit dystopique dont l’histoire démarre avec l’explosion d’une bombe nucléaire à Sarajevo : chasse à l’homme, terrorisme et conflits ethniques sont au coeur de ce thriller haletant ! Quant à Lu Over the Wall de Masaaki Yuasa, on y suit l’histoire de Kai, un jeune musicien dont la musique attirera Lu, une sirène qui a la particularité d’avoir deux queues et qui s’attachera à lui et à sa musique, dans un film plein de clins d’oeil à la tradition des dessins animés japonais. Enfin, Night Is Short, Walk on Girl, aussi de Masaaki Yuasa, met en scène un collégien qui tombe en amour avec une mystérieuse inconnue aux cheveux noirs ; en la suivant de loin dans Kyoto, dans ses allées et venues à la bouquinerie et dans les bars nocturnes, le jeune homme découvre un monde qui lui était jusqu’alors inconnu, peuplé d’êtres bizarres et magiques.

 

Crédit photo : Adrien Kamran

 

Activités gratuites

 

En plus d’avoir prévu toutes ces projections et des centaines d’autres, les organisateurs du festival ont pensé à nous, pauvres étudiants sans le sou. Ils proposent ainsi toutes sortes d’activités gratuites, dont voici certaines qui sauront vous plaire !

 

Dans la section Genre du pays, réservée à des films qui valent la peine d’être revus et que le festival cherche à faire sortir de l’oubli, on relève la projection d’une version restaurée de Karmina de Gabriel Pelletier, originalement sorti en 1996. Cette tragi-comédie vampirique qui se passe à Montréal sera présentée gratuitement le lundi 24 juillet à 19 h au théâtre D.B. Clarke de l’Université Concordia en présence de membres de l’équipe du film.

 

Crédit photo : Adrien Kamran

 

Il sera aussi possible d’assister gratuitement à la projection de l’intégrale des huit épisodes de Terreur 404, une très récente websérie de cyberhorreur réalisée Sébastien Diaz et scénarisée par Samuel Archibald et William S. Messier. Vous serez ainsi confrontés aux phénomènes de l’égoportrait funèbre, des virus (bio)informatiques et des vidéos virales où se cachent des monstres… C’est un rendez-vous le lundi 31 juillet à 18 h 40 à la Salle J.A. DeSève de l’Université Concordia !

 

Crédit photo : Sabina Roman

 

De plus, les festivaliers pourront aussi voir Colossal, le quatrième long-métrage de Nacho Vigalondo, qui met en vedette l’actrice Anne Hattaway : Gloria, une jeune femme plutôt banale vivant dans un bled aux États-Unis, découvre qu’elle contrôle de façon bien inconsciente un terrible géant qui terrorise Séoul. Ce film fait partie du volet Fantasia à la belle étoile, une série de projections extérieures qui seront pour la plupart présentées à l’Écran Concordia (angle de la rue Mackay et du boulevard de Maisonneuve Ouest). Soyez-y le mercredi 26 juillet à 21 h pour assister à la représentation de Colossal !

 

On espère que nos suggestions vous intéressent ! De votre côté, auriez-vous des suggestions à nous faire ? Est-on passés à côté d’un film qui vous semble être un incontournable ? N’hésitez pas à nous faire connaître ces titres dans les commentaires !

 

Dans tous les cas, pour en savoir davantage sur le festival Fantasia et pour connaître les détails des différentes projections qui sont prévues cette année, visitez le www.fantasiafestival.com. On vous souhaite un excellent festival et on espère vous y croiser dans quelques semaines !