Plusieurs étudiants de l’équipe des Horizons imaginaires ont récemment eu la chance de pouvoir visiter la convention montréalaise Otakuthon 2017, le plus gros événement du genre au Québec à être dédié à la culture populaire japonaise, aux mangas, aux animés, aux jeux vidéos et au cosplay. Ils ont pu s’y rendre grâce à une accréditation média, qui leur a permis de participer à de nombreux ateliers et panels, d’assister à plusieurs concerts et spectacles, d’arpenter les couloirs de la convention de long en large, sans oublier de fréquenter la salle d’exposition ni de côtoyer les centaines de gens costumés qui posaient et paradaient durant l’événement. Certains étudiants ont même pu rencontrer des invités spéciaux de la convention, notamment pour faire des entrevues avec eux!

 

Et maintenant que quelques jours sont passés et que leur émotion est « un peu » retombée, après avoir partagé avec vous leurs impressions à chaud du vendredi 4 août, du samedi 5 août et du dimanche 6 août, ils vous proposent ce compte rendu collectif et général de la convention, qui synthétise les opinions d’Adrien, de Xin Yue et de Yin Nan.

 


 

Comme on était quelques-uns à se rendre au Palais des congrès de Montréal cette année pour participer à la convention Otakuthon 2017, on peut vous dire que les attentes étaient différentes d’une personne à l’autre : par exemple, Adrien et Xin Yue étaient déjà allés à des éditions précédentes de la convention, tandis que c’était la première fois de Yin Nan, qui même si elle avait déjà entendu parler de ce fameux événement, n’avait pas les mêmes références et expériences passées pour comparer cette édition-ci aux autres. Malgré tout, on peut aussi vous affirmer ceci : dans l’ensemble, alors qu’on s’y rendait tous avec le désir de découvrir de nouvelles choses et d’explorer l’univers coloré de la culture japonaise, on considère que le festival a très bien su répondre à nos attentes, que nous avons pu y participer à toutes sortes d’activités vraiment amusantes et très souvent interactives comme on les aime!

 

Crédit photo : Adrien Kamran

 

Avant de parler de la programmation en soi, on aimerait discuter de la documentation qui était remise à tous les visiteurs de la convention. Il y a d’abord le livret de la programmation officielle, très complet et instructif, et évidemment très bien illustré! Il a su être un outil très utile et précieux toute la durée de la convention. Par contre, il y a ensuite l’encart officiel de la programmation, qui s’est avéré, pour sa part, un peu compliqué à consulter… Même si, à la base, tout y était quand même assez bien ordonné, selon des sections aux couleurs différentes (services en vert, panels et ateliers en bleu, visionnements en rouge, etc.), il s’en dégage une certaine impression de confusion. Et c’est fort probablement parce que la programmation de la convention est, en soi, extrêmement chargée; on oserait même dire « trop » chargé! On a tout de même fini par s’habituer à l’encart, mais on pourrait presque dire qu’il y a une petite « learning curve » — oups, plutôt une « courbe d’apprentissage »! — par laquelle il faut passer afin d’arriver à bien manipuler le document, après beaucoup d’aller-retour dans ses pages. Ça semble peut-être anodin dit comme ça, voire extrême de notre part, mais comme il s’agit d’un document qui a pour fonction d’informer les gens, qu’ils soient de nouveaux visiteurs ou des habitués de la convention, on trouve important de le souligner. Après tout, pour certains d’entre nous, comme l’encart ne semblait pas vraiment être conçu pour faire sortir des ateliers du (très gros) lot, il ne donnait pas envie de se plonger dans ses pages, de prendre le temps de lire attentivement la description de chacune des activités qu’il contenait, soit plus de 200 en tout… on a compté! Bref, son format finissait même par nous faire croire que la programmation en soi devait être plutôt moyenne si rien n’était vraiment mis de l’avant. Et si on n’avait pas pris le temps d’aller à de nombreux panels et tables rondes, on serait restés sur la doublement mauvaise impression. Pourquoi « doublement »? Parce qu’on se serait royalement trompés si on en était restés avec cette idée négative de la programmation : en effet, les activités auxquelles nous nous sommes rendus — on l’avoue, en marchant vers la première, certains d’entre nous étaient un peu dubitatifs —, elles se sont avérées être excellentes et franchement amusantes!

 

Crédit photo : Adrien Kamran

 

C’est donc la grande force d’Otakuthon, particulièrement cette année : les nombreux panels et ateliers sont tous plus intéressants les uns que les autres, et ce peu importe si vous visitez la convention pour la première fois depuis des années, peu importe si vous êtes un fin connaisseur d’animés et de mangas ou éprouvez un vague intérêt pour la chose! Il y a réellement quelque chose pour tout le monde, même si ça peut être difficile de trouver ce qui nous convient dans une programmation si vaste. En fait, ce qui est souvent survenu, et on n’est pas certains si c’était une bonne ou une mauvaise chose, c’est qu’on était presque toujours sûrs qu’on ratait au moins une activité incroyable pendant qu’on participait à celle où on s’était décidés d’aller! Yin Nan veut notamment faire savoir à tous qu’elle regrette de ne pas avoir pu assister à la cérémonie de thé japonaise, présentée par des maîtres et des disciples de l’Association Chado Urasenke Tankodai de Montréal. Elle a toutefois vraiment aimé l’atelier linguistique d’introduction à la langue japonaise 101! C’est d’ailleurs un point qui nous a sérieusement impressionnés : autant y avait-il toutes sortes de concours et de séances pour mettre à l’honneur les productions modernes et actuelles de la culture japonaise, autant a-t-on aussi constaté que les arts plus traditionnels étaient bien représentés durant la convention. Pendant une heure, on pouvait en apprendre plus sur la série One piece, qui fêtait son 20e anniversaire, pour ensuite aller découvrir quelques-unes des bases de l’ikebana, l’art floral ancestral du Japon. Bref, le moderne et le traditionnel savaient se côtoyer pour notre plus grand bonheur!

 

Il faut aussi ajouter que les discussions enrichissantes qui avaient lieu durant les conférences des invités spéciaux nous ont beaucoup plu, en particulier le panel avec Cherami Leigh, qui nous a impressionnés par son charisme et son professionnalisme, mais aussi par son humour et son plaisir évident à partager ses expériences d’actrice et de doubleuse avec ses admirateurs. Petites parenthèses : Adrien a eu le plaisir de faire une entrevue avec elle et Amanda Miller, une autre actrice qui faisait aussi partie des invitées d’honneur de la convention. Cette entrevue paraîtra très bientôt sur le site, et on espère que vous aurez autant de plaisir à la lire que lui a eu à la faire!

 

Crédit photo : Tiffany Qian

 

Crédit photo : Tiffany Qian

 

Enfin, on ne peut pas discuter d’Otakuthon sans revenir sur la présence des nombreux cosplayers qui ont animé les couloirs du Palais des congrès et ses alentours durant toute la fin de semaine. Sans eux, la convention serait bien moins colorée et elle n’aurait pas le charme qu’elle a! C’était un réel plaisir que de se promener parmi tous ces gens costumés. On a aussi été frappés par l’ambiance très agréable et conviviale qui régnait durant la convention : les gens étaient respectueux avec les cosplayers, personne ne les chahutait pour les prendre en photo. Bref, l’organisation de la convention semble avoir été en mesure d’instaurer la meilleure des atmosphères et sait la faire respecter, ce qui fait qu’on a envie de revenir à Otakuthon l’an prochain! Même chose dans la salle d’exposition, où même s’il y avait beaucoup de gens qui circulaient dans les allées, il était possible de passer d’un kiosque à l’autre sans se sentir étouffer. C’était un milieu dynamique, joyeux, qui permettait de découvrir le travail d’artistes d’ici et d’ailleurs. On se doit aussi de souligner la diversité des dessinateurs, illustrateurs, bédéistes et autres artistes qu’on a pu rencontrer, car les personnalités comme les styles artistiques qu’on a vus étaient variés et savaient nous captiver (au grand dam de nos portes-monnaies!)

 

Crédit photo : Adrien Kamran

 

Crédit photo : Adrien Kamran

 

Pour conclure ce petit compte rendu, on peut dire que cette édition d’Otakuthon nous a permis de partir à l’exploration de différents territoires de la culture japonaise, qui réussit à conserver un équilibre encore aujourd’hui entre la tradition et le renouveau. L’organisation de la convention a donc, selon nous, bien rempli sa mission, car en plus de nous permettre d’en apprendre davantage sur les animés et les mangas, sur la langue japonaise et les arts nippons anciens, l’équipe a été en mesure de créer un microcosme d’amateurs qu’on sentait plongé dans une ambiance enjouée et amicale. Il faudrait peut-être que l’équipe revoie à la baisse le nombre d’ateliers qu’elle offre, et que les documents remis aux invités soient plus faciles à manipuler, mais ce ne sont que des détails qu’on aura sans doute oubliés l’an prochain, lorsque ce sera le temps de la 13e édition de la convention!

 

Et comme vous nous avez lus jusqu’à la fin, on espère que vous partagerez avec nous vos impressions d’Otakuthon 2017 si vous y êtes aussi allés! Sont-elles similaires aux nôtres? Quel a été votre plus beau moment durant la convention? Ou au contraire, y a-t-il quelque chose qui vous a réellement ennuyés? Bref, dites-nous tout, ça nous intéresse! N’oubliez pas non plus de passer par notre page Facebook, où vous retrouverez notamment toutes les photos des cosplayers que nous avons prises durant la convention!